Le golf nous offre des situations très similaires à la « vraie vie ». S’il est un étonnant révélateur de nos attitudes, il est surtout un formidable outil de développement personnel. Dans ces épisodes, je vous propose des pistes pour transformer positivement ces situations.
Quand je découvre, la veille de la compétition, que je vais jouer dans la partie des championnes du club, je commence à me mettre la pression…
Je ne suis pas digne de jouer avec elles, je tape tellement mal la balle en ce moment Je ne trouve plus mes repères, mon rythme et ma concentration depuis la réouverture des fairways. Mal à l’aise d’exposer ma médiocrité, je ne parviens pas à accueillir simplement et modestement ce que le tirage au sort a décidé. Engluée dans ma croyance, je reste tendue et n’arrive pas à jouer pleinement mon jeu.
Moi, « la pro du coaching », qui encourage les autres à faire preuve de bienveillance avec eux-mêmes, je serais si mal chaussée ?
Étymologiquement, la bienveillance, bona vigilentia, est la bonne vigilance ou le fait d’être attentif. Elle consiste à porter sur autrui (ou sur soi ) un regard compréhensif, sans jugement, en souhaitant qu’il se sente bien et en y veillant.
Pour cultiver la bienveillance avec soi, il s’agit de procéder en deux temps :
1. D’abord reconnaître sa fragilité
Interconnectée que je suis avec mes semblables, je les laisse inconsciemment avoir du pouvoir sur moi. J’imaginais que mon piètre jeu allait gâcher leur partie et qu’elles allaient me mépriser à vie… Ainsi, sans rien avoir demandé, je me suis mise à dépendre de leur supposé jugement et à nourrir ma peur de pas être aimée. Le reconnaître est la première étape.
2. Ensuite développer son indépendance émotionnelle
Ayant fait ce constat, le jeu consiste ensuite à mettre en place des stratégies pour se sentir bien. Mes partenaires étaient plus fortes, c’est un fait, mais je ne dépends pas de leur regard. Au contraire, il s’agit de se focaliser sur la situation présente et de fixer ses propres objectifs. J’aurai réussi ma partie si … je reste concentrée sur mes putts, suis pleinement engagée sur mes drives, etc…
Et après ?
Quand un inconfort se présente, commençons par une pause bienveillance avec soi (en Communication non violente*, on l’appelle aussi l’auto-empathie) A chacun de trouver ses stratégies selon le contexte et ses besoins !
En plus, en cultivant la bienveillance, les émotions de peur, de colère, d’anxiété, diminuent au profit des sentiments de joie, de contentement, de fierté, d’espoir, d’intérêt, d’amusement et d’émerveillement. Ainsi, avec un tel état d’esprit, une situation a priori inconfortable peut devenir une vraie chance
A bientôt pour un nouvel épisode !
*La Communication non violente est une démarche pratique élaborée par Marshall Rosenberg (collaborateur de Carl Rogers), qui commence par la prise de conscience de ce qui entrave ou facilite la communication. C’est aussi une démarche responsabilisante qui invite chacun à être plus conscient de ses perceptions et à prendre la responsabilité de ses émotions et de ses besoins.