⛳️ 3 – Accepter le résultat

Le golf nous offre des situations très similaires à la « vraie vie ». S’il est un étonnant révélateur de nos attitudes, il est surtout un formidable outil de développement personnel. Dans ces épisodes, je vous propose des pistes pour transformer positivement ces situations. 

 « Il manque une joueuse pour pouvoir disputer le match mardi prochain, tu pourrais jouer ? » Mon agenda commence à s’éclaircir, ça sent les vacances, allez ! je me « dévoue ». 

Je confie à la capitaine de l’équipe qu’il ne faut pas trop compter sur moi pour faire des prouesses en ce moment ; elle me rassure tout de suite : l’équipe est bien placée, je ne risque pas de la précipiter vers la défaite et, quand bien même, ce ne sont pas les championnats du monde… J’y vais plutôt cool, contente de cette journée off à jouer au golf sur un joli parcours : pas de pluie, une partenaire sympa, et tant pis pour le résultat…

Sauf qu’une fois sur place, en présence de l’équipe, de ma partenaire que je ne veux pas décevoir, l’envie de bien jouer et, qui sait, de gagner me …gagne  En même temps, au fond de moi-même, je n’y crois pas vraiment.

1^er trou, 1^er coup un peu hésitant mais la balle est sur le fairway. Les coups suivants sont tout aussi retenus, traduisant le doute qui m’habite depuis le début. Mais le miracle ne se produit pas. Chaque mauvais coup est un peu plus accablant que le précédent et, sans surprise, l’équipe adverse gagne le match. Je tente alors d’évacuer la déception d’avoir perdu en me répétant la fameuse citation de Nelson Mandela : Dans la vie, je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends … Hum hum … qu’ai-je donc appris là ?

Que le succès dépend de l’effort investi ? Qu’il faut travailler pour réussir ? Effort … travail … Il aurait donc fallu, pour gagner cette compétition, que ces deux mots, avec tout ce qu’ils véhiculent de pénible, soient de la partie ?

Quand on sait que le mot « travail » vient du latin tripalium, qui était un instrument de torture, cela ne fait pas franchement envie . Même si son sens premier a été quelque peu oublié, il reste toujours associé à l’effort. Et l’effort, celui qui vient de l’intérieur, quand il est motivé par l’envie, n’est pas vraiment une torture… a fortiori quand il conditionne le succès ! Alors que s’est-il passé ? Pour comprendre et tirer parti de mon expérience, je me suis replongée dans les ouvrages de Bob Rotella. Ce pionnier dans le domaine de la psychologie du sport énonce l’idée qu’« au golf, le potentiel du joueur dépend (notamment) de la qualité de sa pensée. » Pour me rappeler l’état d’esprit avec lequel j’ai abordé cette compétition, il n’y a qu’à relire le début de ce texte : « je me dévoue », « tant pis pour le résultat », « au fond de moi-même je n’y crois pas … ». CQFD Bob !! 

En fait, je m’étais inconsciemment programmée à perdre…. Même si j’étais contente de venir jouer ce mardi-là, je ne m’étais pas sincèrement branchée sur la confiance de gagner cette compétition. Au golf comme dans la vie, certaines pensées nous sont bénéfiques alors que d’autres nous nuisent. Comme notre cerveau ne cesse jamais de fonctionner, même sur un parcours de golf, il est donc essentiel de l’entraîner à penser de manière bénéfique.

Quand le succès n’est pas au rendez-vous, interrogez-vous : étiez-vous sincèrement engagé ? étiez-vous intrinsèquement motivé ? aviez-vous vraiment envie de réussir la partie ?

Si la réponse est oui, félicitez-vous d’avoir fait de votre mieux à ce moment-là. Acceptez le résultat ! Le golf c’est comme la vie. Ce qui compte, ce n’est pas de réussir à chaque fois mais de revenir après un échec. Rien ne sert de regretter le passé. Et pour cela, la seule solution est de développer sa capacité à être dans « l’ici et maintenant », car il s’agit du seul moment sur lequel on a prise. Contentez-vous de jouer !

Si la réponse est non, assumez le résultat avec simplicité et réfléchissez à ce que vous pourriez faire la prochaine fois pour mieux vous préparer. Pour ma part, j’ai imaginé un plan d’entraînement pour renforcer mon assurance à l’approche du green car c’est souvent là que je perds des points et …. la confiance. A chacun de définir ses objectifs